nov 10 2007

Et vrac…

Tag: MotoUggla @ 18 h 50 min

Voila 2 semaines Fred m’a proposé d’aller faire des sessions sur circuit à Ledenon.
Belle journée en perspective, il fait frais mais la météo est bonne.

Bizarrement j’avais un mauvais pressentiment depuis quelques jours…
Je suis pas top en forme, nuit moyenne, mais bon la perspective de rouler reprend le dessus.

Les motos sont chargées depuis la veille et on arrive au circuit vers 10h00, après que le gardien nous aie fait une petite blague en nous disant qu’aujourd’hui c’était uniquement voiture… (marrant mais après 2h / 2h30 de route tu te poses des questions).

On achète les sessions de 20mns. On a prévu de faire 5 sessions, bien sur les sessions doivent être acheter de suite et sont non remboursables en cas de perte ou autre…. qui a dit crash ?

10h40, on se dirige sur la piste et gaz…

Je chauffe bien les pneus pendant les 2 premiers tours,il y a du vent mais il n’est pas trop gênant.

3° tour j’attaque un peu ça commence à frotter dans tout les sens, je me fais un peu surprendre par le freinage dans le triple gauche. Je viens de faire changer les plaquettes et le rodage ne doit pas être top. Mais bon je m’inquiète pas plus.

4° tour tout va bien, mais je suis pas encore chaud, juste eu le temps d’exploser quelques Suisses qui avançaient pas. ;)

5° et dernier tour, je suis pas dans le truc, ligne droite à bloc, là je sais pas comme une absence ou plutôt un manque de concentration, je rentre dans le triple gauche pas en position, un peu plus vite que sur les tours précèdent mais jouable. Je veux dire je suis loin d’être aux limites sans ce foutu mauvais réflexe.
Je suis à la rue et au lieu de pencher et inscrire la moto en courbe, je choisis de prendre les freins, pourquoi ? Merde je vais vite (le triple gauche rentre ~170km/h) et je regarde pas la courbe mais le gravier (ce qu’il ne faut jamais faire). Je me dis que si je sors je vais abîmer la moto. Je freine encore plus fort et erreur fatale, je touche le frein arrière, j’entends juste un crissement de pneu, je suis déséquilibré et j’attends juste l’impact sur le sol et mon épaule. Mais tout cela va tellement vite… sur le coup j’aurais du la jouer Suisse. ;)

joebar.jpg

Bing… au lieu de 5 sessions, je viens de faire 5 tours… :( Au niveau style « alternatif ». :)

Je suis en vrac au milieu du bac à gravier zarbi-9782.gif. La moto est devant moi, pas trop fracasse à première vue.
Je me lève une première fois… Houlà j’ai la tête qui tourne et mal à la cheville.
30s après je fais une nouvelle tentative, je suis debout je tente de relever la moto et au même moment l’assistance arrive. J’aide, (enfin j’essaye) le gars à charger la moto dans le fourgon, durant cet exercice je ressens un douleur à l’épaule. Je monte dans le fourgon et puis…. rien noir.
Je me réveille sur le brancard de l’infirmerie de Ledenon. Perte de conscience, et plus de souvenirs.

Fred passe à l’infirmerie avec mes affaires, la je me souviens lui avoir dit que j’étais désolé de lui avoir gâché la journée. :(
1 premier diagnostique est fait, il ne sera pas vraiment exact. :)

Rapidement les pompiers arrivent et m’emmènent au CHU de Nîmes pour contrôle et soins, procédure normale après une perte de conscience.
Je vais plutôt bien, j’ai pas vraiment mal. Je bouge mon pied. Par contre pour l’épaule je suis plus sceptique car quand je bouge elle fait clac clac…

Bon la ce serait trop long à raconter, et je laisse le soin de découvrir les urgences d’un grand hôpital à ceux qui liront cet article. :)

Après examen, les lésions sans être graves sont plus sérieuses que prévues, résultat de la cascade :

  • Léger trauma crânien.
    C’est cette lésion qui me fera rester finalement sur Nîmes sous surveillance après discutions pour mon retour sur Grenoble avec Fred et les docs.
    Sans casque je serais mort (d’après mon médecin), pourtant à aucun moment je n’ai eu la sensation du « coup de boule » sur le sol. C’est juste au cas ou vous auriez l’idée de rouler sans casque….
  • Fracture de la clavicule.
    Pas grave, mais pas question de béquiller au début avec cette fracture. Je me rends compte que les premières semaines seront assez difficiles.
  • Fracture du peronet / malléole.
    Mon équipement m’a bien protégé en général, ici aussi, certes il y a fracture, mais elle est peu déplacé. Mais l’opération sera quand même nécessaire.

Opération le lendemain, 6 jours à Nîmes puis retour chez mes parents. Je passerai sur l’histoire avec l’assistante sociale, qui malgré ses promesses de s’occuper de mon cas n’a rien fait, ce qui a mis le bronx pour mon rapatriement en ambulance sur Grenoble.
Idem pour mon voisin de chambre qui suite à l’explosion de son genoux aurait aimé des infos sur l’assistance à domicile pour personne seule auquel il n’a eu aucune réponse. Incompétence complète, faut dire qu’on pouvait pas bougé donc on a subit, sinon s’était coup de boule direct. :)

Enfin voilà 2 dixièmes de seconde pour se vraquer et 2 à 3 mois pour récupérer c’est le taf. Enfin je garde le moral et je patiente.

Voilà il fallait un billet tardif sur cette histoire. Je pense qu’il va évolué dans les commentaires. Je poserai quelques photos plus tard.

Un grand forum02.gif à tous ceux qui m’ont appellés lors de mon séjour à l’hopital et après. Un spécial à Lisa pour sa visite à Nîmes !


nov 03 2007

Collet de Vaujany.

Tag: VTTUggla @ 23 h 52 min

Au réveil la journée commençait mal. Je me retrouvais seul (Rico out, Fred malade) et la météo était pas super top, beaucoup de nuages sur Grenoble et environs. Pourtant j’arrive à me motiver et comme prévu, je décide de partir en direction d’Allemond. Sur le chemin je me dis que j’ai finalement bien fait car j’aperçois un large ciel bleu à travers la brume. Il y a une mer de nuage et je devrais passer au dessus.

Arrivé à Allemond, il fait -3°C d’après l’indication du thermomètre de la pharmacie. Petite pause obligatoire à la boulangerie ;) . (cf billets précédent Alpe d’Huez). Départ dans la brume direction Vaujany, l’eau sur les commandes de dérailleurs commence à geler, comme quoi le thermomètre ne doit pas être trop faux. Je sors de la brume et trouve le soleil un peu avant les premiers lacets de Vaujany. Il fait de suite meilleur, presque chaud. Je suis en forme, la montée n’est qu’une formalité, plus facile que prévue. Sur la fin je me paye même le luxe de passer par un chemin bien ludique qui débouche au pied de l’église me permettant d’éviter la longue et fastidieuse « ligne droite » avant le village.

Je prends la route du Collet qui est juste en face, cette partie est plus monotone donc plus pénible, rien à dire de spécial je monte et j’arrive au Collet de Vaujany où il y a un superbe point de vue.

Je me décide à prendre des séries de photos histoire de tenter de faire des panoramas avec Hugin (ci dessous quelques résultats, pas si mal avec des photos prises un peu vite. Note : cliquer 2 fois pour agrandir).

Je passe à proximité du bâtiment contenant la cheminé d’équilibre du barrage de Grand Maison. Il s’agit d’un puits profond afin d’éviter le coup de bélier à la fermeture où ouverture des vannes plusieurs centaines de mètres en dessous.

De là, la descente commence, superbe et pas très difficile. C’est un versant sud et cela se voit, car le chemin est très sec. Les épingles passent bien, et je m’amuse à faire pivoter l’arrière du vélo pour m’entrainer. Vers la fin de la descente, il y a un passage d’un petit torrent qui donne de bonnes sensations.

Je suis de nouveau à Vaujany, je vais à la Vilette et je crois qu’il était entre 12h et 12h30. La ballade était donc presque finie et plus courte que prévue…
Je ne pouvais pas m’arrêter aussi vite. Je décidais donc de poursuivre vers l’Alpette. Mais la montée par la piste de ski me tentait pas vraiment. Je me souvenais d’un chemin dans le coin. Effectivement, il y a un chemin panoramique qui monte à Mont Frais.
Ni une ni deux, je mets le vélo sur le dos pour ~500m de D+ sur un beau chemin en lacets. Il doit pouvoir passer en descente avec une bonne technique d’épingle, juste un pierrier qui me semble un peu rude (a tester un de ces jours) …

~1h après, je suis au dessus de Mont Frais, petite pause au soleil sur un rochet pour se restaurer et je finis la montée par les pistes de ski jusqu’à l’Alpette. A noter que tout passera sur le vélo même si se fut juste au niveau du croisement avec la piste de la Fare.

Et maintenant descente sur l’Enversin d’Oz via le GR549 que j’avais déjà fait à la montée en rando pédestre.
Au début on passe plus où moins à travers les alpages puis on rejoint le GR qui devient cassant, je dois dire que je craignais cette partie. En fait c’est excellent, certes bien cassant, mais comme la pente est pas très forte, ça passe sans gros problèmes. J’évite en posant pied à terre juste un où deux passages qui passeraient mais sont un peu chaud niveau mécanique. Je préserve la mécanique en quelque sorte, surtout que quelques jours auparavant, je tordais de nouveau une patte de dérailleur… Je dois quand même m’arrêter aussi car j’ai les bras et les jambes qui finissent par bien chauffer :) .
Ensuite la partie cassante s’estompe et le chemin devient super fun avec des épingles géniales. Pif paf, grosses glisses c’est vraiment super et je descends assez vite. Je me dis qu’il faut quand même faire attention de ne pas louper la bifurcation. Mais en fait la bifurcation était plus loin et se fût un véritable régal. A la bifurcation direction l’Enversin avec encore une portion vraiment amusante avec des feuilles et de beaux passages. Dommage d’être seul, sinon j’aurais certainement lâché un peu plus.
A l’Enversin, direction l’Abime du Follet, cette fois je ne loupe pas le bon GR qui part vers Oz, le début est un peu chaud donc j’assure et je rejoins Oz. Encore quelques mètres un dernier petit saut sur un regard de visite et je retrouve la route en direction d’Allemond puis la voiture.

Fin de la sortie, le bilan est super positif. Vraiment je suis pas déçu. C’est l’une des meilleurs ballade de l’année, il faut vraiment que je la refasse l’année prochaine avec les collègues.

Distance : ~32 km D+ : ~2220 m.
Voir la trace avec Google map.
Le fichier kml : ColletAlpette.kml.
Les photos de la sortie sur la galerie.